Roger Adrià porte l’Espagne au sommet de la Citadelle

L’Espagnol Roger Adrià s’est imposé dans la 64e édition du Grand Prix de Wallonie, ce mercredi. Le coureur de RedBull-Bora-Hansgrohe a levé les bras, au sommet de la Citadelle de Namur, dans un final à suspense face à son compatriote Alex Aranburu (Movistar) et le Français Clément Champoussin (Arkéa-Samsic).

La course a d’abord été animée par une échappée de six coureurs, sortie 40 minutes après le départ de Blegny. Ce groupe était composé de Gleb Brussenskiy (Astana Qazaqstan), Michiel Lambrecht (Bingoal-WB), Kinfe Mulu Hailemichael (Caja Rural-Seguros RGA), Arno Claeys (Flanders-Baloise), Jan Sommer (Q36.5) et Kenny Molly (Van Rysel-Roubaix). Ces hommes, qui ont compté jusqu’à 3:44 d’avance, ont été repris dans une côte d’Ermeton-sur-Biert qui a lancé les hostilités parmi les favoris. C’est à cet endroit qu’une vingtaine de coureurs se sont dégagés, avec notamment des têtes d’affiche comme Arnaud De Lie ou Biniam Girmay. Après un regroupement, plusieurs offensives ont vu le jour dont la dernière, menée par Georg Zimmermann (Intermarché-Wanty) et Mads Wurtz Schmidt (Israel-Premier Tech). Le premier cité a résisté au peloton jusqu’à la flamme rouge, où le peloton est apparu étiré à l’approche du sprint. A ce jeu, dans un final pour hommes puissants, c’est Roger Adrià qui s’est montré le plus rapide, profitant du sillage de son compatriote Alex Aranburu.

Roger Adrià, vainqueur du 64e Grand Prix de Wallonie. « Je suis très heureux de gagner pour la première fois avec RedBull-Bora-Hansgrohe. Je suis fier de pouvoir ramener la victoire à une équipe qui croit en moi. J’avais confiance en mon sprint. L’ascension finale n’était pas très raide, donc le positionnement était important sur cette montée rapide. Il y avait beaucoup d’accélérations, ça rend le sommet très éprouvant. Nous voulions juste garder une bonne position à l’avant du peloton, et l’allure a permis de réduire l’écart. Je savais que je devais être sur le podium. J’étais dans la roue d’Alex Aranburu, qui m’a en quelque sorte emmené involontairement. Mais c’était dur de le remonter. Je vais participer samedi à la Super 8 Classic. Je ne sais pas à quoi ressemble cette course, nous avons un sprinteur dans l’équipe mais si une occasion se présente pour moi, j’irai bien entendu à l’avant de la course. »

Alex Aranburu, deuxième. « Durant toute la course, toute l’équipe a réalisé un bon travail pour me protéger. Nous étions un peu inquiets lors de la bordure à 50 kilomètres de l’arrivée. L’équipe a cependant bien travaillé pour que nous puissions rentrer. Nous savions qu’il fallait absolument arriver en tête dans la dernière montée. C’est ce que nous avons fait. Je me sentais bien sur les pavés. Je savais que la dernière courbe était très importante pour le sprint final. Dans la dernière ligne droite, la pente était un peu trop dure pour maintenir ma vitesse, mais j’ai quand même pu assurer la deuxième place. Je me sentais déjà bien dans le final des Grands Prix de Québec et Montréal. Cela doit me donner confiance en vue du championnat du monde. »

Clément Champoussin, troisième. « La course a d’abord été assez calme. Le vent de côté a toutefois animé la course au fil des kilomètres et dans les montées. La fatigue était bien présente dans les jambes au moment d’aborder la Citadelle. Je me suis bien positionné à l’approche du dernier virage que je savais très important et j’ai ainsi pu garder ma place jusqu’au bout. Je pense avoir une bonne saison derrière moi, malgré mes difficultés au Tour de France à cause du covid dont j’avais souffert deux semaines avant le départ. »