59e édition du GPW

Le Grand Prix de Wallonie 2018 (1.1) s’élancera le 12 septembre 2018, pour la première fois, du centre de Blegny en direction de la Citadelle de Namur. La semi-classique wallonne se déroulera sur un parcours de 205,9 kilomètres. Son tenant du titre est le Belge Tim Wellens, vainqueur de l’édition 2017. Le coureur de Lotto-Soudal avait signé le 36e succès belge de l’épreuve.

Les racines du Grand Prix de Wallonie remontent à… 1909 et à l’Etoile Carolorégienne dont la première édition avait vu la victoire du Belge Paul Deman alors que la course était encore réservée aux «amateurs». Jacques Cooman lui succéda, toujours en «amateurs», en 1910. Dès l’année suivante l’Etoile Carolorégienne allait monter d’un cran et concerner les coureurs professionnels: Victor Dethier s’imposait en 1911, Omer Verschoore en 1912, Paul Deman en 1913, année de sa victoire au Tour des Flandres, et Victor Dooms en 1914. La Grande Guerre allait alors refroidir toutes les ardeurs cyclistes. Mais l’Etoile Carolorégienne allait renaître sous d’autres cieux… ceux du Grand Prix de Wallonie.

Naissance du Grand Prix de Wallonie

Le Grand Prix de Wallonie, dont on dispute cette année la 59e édition, est né en 1935, année de la victoire de Gustave Degreef devant Jos Vanderhaegen et Gérard Léopold. L’épreuve wallonne a été organisée dix fois entre 1935 et 1950 (35, 36, 37, 39, 39, 42, 43, 44, 49 et 50). Ces glorieuses années permirent à Adolf Braeckeveldt de s’imposer à trois reprises (36, 38, 39) et d’ainsi signer le record de victoires de l’épreuve que Nick Nuyens allait égaler en s’imposant en 2004, 2005 et 2009. Le « GPW » redevint une course réservée aux coureurs amateurs de 1962 à 1968. On y enregistra les victoires de Marcel Surin (1962, Yvonnic Delchambre (1963), Antonio Trus (1964), de l’Italien Elio Gingilino (1965), du Néerlandais Harry Stevens (1966), de Gilbert Capiau (1967) et de Jacques Germain (1968).
Les années 70 donnent un nouvel envol au Grand Prix de Wallonie: Léon Keimeul, bourgmestre de Sombreffe, prend les rênes de l’organisation en 1970. Le Grand Prix de Wallonie gagne en l’ambition. La course fait la jonction entre Liège et Tongrinne de 1970 à 1973, entre Liège et Ligny jusqu’en 1975. L’organisation est reprise en 1979 par le Vélo Club des Trois Frontières, club fondé en 1975 et dirigé par Gilbert Letêcheur, patron du journal gratuit des «Trois Frontières». Cet organisateur né organisera par ailleurs dont championnats nationaux dont 3 pour les professionnels. Il est décédé en 2008. Le cyclisme fait honneur sa mémoire chaque année dans le cadre du Grand Prix Letêcheur à Rochefort, manche de la Coupe des Belgique des espoirs et élites sans contrat.

Ferdinand Bracke, vainqueur du Grand Prix de Wallonie en 1970

Jusqu’aux années 70, le Grand Prix de Wallonie est resté essentiellement cantonné dans le Pays de Charleroi. Les éditions 1949 et 1950 avaient fait la jonction entre Bruxelles et Marcinelle et entre Liège et Courcelles. Liège est la ville de départ de la version «moderne». Vainqueur de cette édition «new look» devant Eddy Beugels et Georges Pintens, Ferdinand Bracke signe son seul succès significatif de la saison 1970. L’année 1971 verra la première victoire étrangère au Grand Prix de Wallonie des œuvres de l’Italien Felice Gimondi. Le Lombard était dans une année faste ponctuée, entre autres, par une victoire au Tour du Piémont et plusieurs 2e places: au championnat du monde, au championnat d’Italie, à Milan-San Remo.
Quelques uns des plus grands noms du cyclisme belge et international viendront progressivement étoffer le palmarès du Grand Prix de Wallonie: Verbeeck, Peeters, Van Vliet, De Geest, Dalgal, Kuiper, Roche, Leblanc, Rooks, Criquielion, Nelissens, Bellerrini, Konyshev…

 

 

Changement d’époque

En 1996, suite à la réforme du calendrier international par l’UCI, le Grand Prix de Wallonie apparaît en classe 1.2. accessible aux coureurs de 1e et 2e division et aux sélections nationales. En 2003, le Grand Prix de Wallonie prend un nouveau virage. Traditionnellement organisée le jour de l’Ascension, il bascule en septembre: le TRW Organisation, organisateur du Tour de Wallonie, reçoit les commandes de la course après de premières discussions entre organisateurs au cours du Tour de Wallonie 2002. Le « TRW Org » plante un nouveau décor pour le départ à Chaudfontaine. Le peloton prendra la direction du Namurois pour une arrivée à Jambes en 2003, à la Citadelle de Namur dès 2004. Suite à la nouvelle réforme du calendrier UCI en 2005 qui générera la naissance du Pro Tour et des circuits continentaux, le Grand Prix de Wallonie optera pour la catégorie 1.1 et s’ouvrira par conséquent aux UCI Pro Teams. L’épreuve apparaît toujours dans cette catégorie aujourd’hui et tient une place de choix au cœur du calendrier international de l’automne, à quelques semaines des championnats du monde et des classiques de fin de saison.

Les Wallons et leur Grand Prix

Les coureurs wallons n’ont, jusqu’ici, pas été les plus nombreux à s’imposer au Grand Prix de «Wallonie». Si on s’en réfère à la période post-1970, on note les victoires de Ferdinand Bracke (1970), d’Emile Cambré (1972), de Claude Criquielion (1988), de Frank Van Den Abeele (1991), de Philippe Gilbert (2006, 2011).

 

 

 

Villes-départ et villes-arrivée

Le Grand Prix de Wallonie a beaucoup voyagé. La course a visité plusieurs villes de départ et d’arrivée, depuis ses premiers coups de pédales en 1935…

 

Palmarès

Le Grand Prix de Wallonie a connu des vainqueurs prestigieux, à toutes les époques. Les Belges sont les rois de l’épreuves avec 36 victoires Adolf Braeckeveldt et Nick Nuyens sont les recordmen de victoires avec 3 succès chacun. L’illustre Felice Gimondi fut le premier vainqueur non-belge de la course, en 1971 à Tongrinne. L’Italien a ouvert une série de 6 victoires, jusqu’en 2017, des coureurs péninsulaires.

Palmarès du Grand Prix de Wallonie

L’affiche officielle du GPW2018